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Parce qu'il faut toujours un commencement...

Sony

Sony est connu depuis longtemps comme un constructeur de matériel hifi et vidéo grand public. Les premières expériences informatiques de la firme remontent aux années 1985 avec la mise en place du consortium MSX, qui voulait uniformiser l'informatique familiale autour de standards, que tous les fabricants pourraient respecter afin de produire des machines différentes mais compatibles entre elles. Tous les participants furent japonais - Sony, Canon, Fujitsu, Pioneer, Yashica et bien d'autres encore - hormis deux : Philips, le néerlandais, et surtout Microsoft, l'Américain, qui va doter la famille MSX de son célèbre Basic. Je vous laisse lire la suite dans les colonnes MSX du site.

L'aventure vidéoludique de la firme nippone a réellement commencé le 27 octobre 1993 lorsqu'elle a annoncé la commercialisation de sa première console connue sous le nom PSX. Jusqu'à lors, Sony n'avait pas été un acteur majeur dans l'univers du jeu, dominé outrageusement par Nintendo et, dans une moindre mesure, par Sega. Ces deux sociétés produisent les fameuses consoles NES et MegaDrive, utilisant le support cartouche pour le stockage des jeux. Depuis 1985, Sony et Philips ont élaboré un nouveau support dont tout le monde s'accorde à dire qu'il va révolutionner le stockage numérique : le CD-ROM. Nintendo critique tant qu'il peut ce support, notamment lui repproche sa lenteur de chargement à comparer avec l'instantanéité des accès aux jeux cartouche. Et Nintendo ne veut pas non plus lâcher le business lucratif de production des supports cartouches...

Cependant, le 1er Janvier 1990, Nintendo et Sony s'allient pour mettre en chantier un lecteur de CDROM pour la nouvelle console de Nintendo, la Super Famicom. Nintendo et Sony n'en sont pas à leur première collaboration puisque Sony produit des puces DSP (Digital Signal Processing) pour la future Super Famicom. Ils sont d'autant plus pressés de mettre en place cette technologie que Sega, Nec et Matsushita planchent également sur des systèmes embarquant des CDROM, tout comme l'arrivée du CDROM sur PC marque un tournant dans la gestion des données numériques, jusqu'à lors dominée par les disquettes.

Chez Sony, on se frotte par avance les mains en observant l'avancée des travaux sur le CDROM et l'interface qui doit équiper la super Famicom de Nintendo. Pourquoi ? Simplement parce que Sony escompte vendre par millions des CDROM de karaoké, et dammer le pion à son concurrent Pioneer dans le domaine de l'électronique grand public. Le projet Play Station est né.

Au milieu de l'année 1991, un coup de massue tombe sur les équipes de dévloppement du CDROM pour Super Famicom menées par Ken Kutaragi : Nintendo rompt le contrat le liant à Sony pour demander à Philips, le co-créateur du CDROM avec Sony, de produire le lecteur pour la console de Nintendo. Le projet Play Station est donc mort...pour renaître en 1992 sous le nom de PlayStation (nom de code PSX jusqu'à sa commercialisation).

Cette nouvelle console, souhaitée ardemment par le Président de Sony de l'époque, Norio Oga, va s'orienter différemment des consoles de jeu du moment. Elle va en effet être conçue autour d'un hardware permettant d'exploiter la troisième dimension dans la création des images. Seulement, malgré un travail important réalisé durant l'année 1992, Sony n'a aucune expérience réelle dans le jeu vidéo, n'ayant sorti tout au plus qu'un ou deux titres sur la console de Nintendo. Et la concurrence s'annonce rude avec l'apparition des projets SNK, Bandai, Nec, Sega... Mais toute l'industrie du jeu vidéoludique ne produit que des titres en 2D et personne ne croit que Sony va pouvoir tirer son épingle du jeu. Cependant, Nintendo, avec son titre Starfox et son univers tridimensionnel, vont lancer l'attrait du public pour cet univers 3D plus réaliste, et ouvrir la voie aux annonces de Sony. Et que dire des titres comme Daytona USA sur Arcade ou Virtua Fighter, toujours sur Arcade ? L'intérêt du public pour les jeux 3D devient grandissante et Sony cherche désespérément un partenaire pouvant lui apporter une notoriété et un catalogue lui permettant de se positionner sur un marché où se trouve la Saturn, de Sega. C'est l'ennemi de Sega qui va s'en charger : Namco. Le créateur de PacMan dispose d'une force de frappe importante et va apporter à Sony son premier titre déclencheur de ventes : Ridge Racer, un jeu de voitures en 3D, rivalisant avec Daytona USA de Sega. Quelques mois plus tard les joueurs pourront se bastonner autour de Tekken, le grand rival de Virtua Fighter, toujours de Namco pour contrer Sega.

C'est finalement le 3 Décembre 1994 que la console PSX devient PlayStation et sort au japon. Elle sera vendue à 100 000 unités en une journée et 300 000 seront vendues au total durant le seul mois de Décembre de 1994. Le destin vidéoludique de Sony est en marche.

Pour ma part, c'est l'arrivée de Battle Arena Toshinden qui m'a réellement marqué. Les premières animations en 3D des personnages reléguaient Virtua Fighter au rang de dinosaure. Une véritable claque vidéoludique. Et ce n'est pas Donkey Kong Country, sorti également en 1994 sur la console de Nintendo, qui peut rivaliser avec le titre de Sony. Pour la suite, tout s'enchaîne rapidement pour faire disparaître au fil des années les concurrents qui seront la Saturn, la Dreamcast, la Jaguar, la xbox, la SNK...

CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DE LA PLAYSTATION
CPUMIPS R3000A
Fréquence33 MHz
RAMPrincipale : 2 Mo / Vidéo : 1 Mo / Audio : 512 Ko
R0M512 Ko
Clavier-
Mode texte-
Mode graphique256×224 à 640×480 pixels avec 4000 sprites 8x8 et 16,7 millions de couleurs
StockageCarte mémoire de 128 Ko amovible
O.S.-
Extensions
Prix-
1ère commercialisationDécembre 1994

Galerie Photos

PlayStation avec manette
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