Cette rubrique rassemble les éléments qui peuvent être étranges, absurdes ou mal compris de notre langue.
L'inspiration vient au fil des lectures, notamment de magazines littéraires tels que Les Timbrés
de l'orthographe
. Ne vous laissez pas envahir par les horribles messages rencontrés sur les réseaux
sociaux où l'écriture n'est pas au centre du message, si tant est que le sens du message persiste à sa
lecture...
Un vent très violent
Il semblerait que depuis le XIIe siècle les vachers écornent les boeufs par
grand vent pour que la cicatrisation se fassent plus rapidement, que cela
n'attire pas les mouches (qui n'aiment pas les bourrasques) et que les odeurs
se dissipent plus rapidement. L'écornage des bovins est réalisé pour qu'ils
ne se blessent pas lorsqu'ils sont en stabulation libre par exemple...
Totalement silencieux
Il semblerait que l'expression originale fut Muet comme un poisson
mais finalement c'est la carpe qui a été désignée grande gagnante du choix des
poissons. En effet, la carpe sort fréquemment la tête hors de l'eau avec la bouche
ouverte. Mais aucun son ne sort de sa bouche forcément...non qu'elle soit timide mais
que celui qui a déjà entendu un poisson parler appelle les services spécialisés...
L'endroit est désert
Les chats se trouvent généralement proches des lieux habités par des humains.
Notamment parce que ce sont des animaux qui veulent que l'on s'occupe d'eux
quand ils en ont envie. Donc s'il n'y a pas un chat c'est probablement qu'il
n'y a personne pour s'occuper d'eux.
L'autre explication proviendrait du XVIe siècle où le sexe féminin s'appelait
le chat, en relation avec le chas d'une aiguille, qui se
présente sous la forme d'une fente ou d'un trou. Et souvent poilu. C'est au
cours du XIXe qu'il a été féminisé relativement au sexe de la propriétaire.
Ainsi trivialement les gens en chasse pouvaient utiliser ce type de phrase
pour signifier qu'il n'y avait personne à leur convenance.
Faire enrager. Devenir fou.
Il semblerait que ce soit une expression qui corresponde à la nature entêtée
et brusque de l'animal, réputé pour avoir des accès de violence soudaine, comme
s'il était en colère. Au XVIIe siècle il était d'usage de dire prendre la chèvre.