GERBELOTBARILLON.COM

Parce qu'il faut toujours un commencement...

Mythes et Légendes

Depuis la nuit des temps les Hommes se sont inventés des mythes et des légendes pour expliquer des phénomènes inexpliqués ou bien pour contrôler des populations ou simplement pour se faire peur.

LES LOUPS-GAROUS

Selon la légende, un loup-garou est un homme qui se transforme en loup féroce les nuits de pleine lune. Au temps jadis, on pensait que ceux qui naissaient avec une tache de vin, coiffés, voire avec des cheveux ressemblant à des poils de loup étaient des lycanthropes. Dans certains pays de l'Est on disait que ces enfants avaient le don de double vue et de métamorphose. Cette créature est féroce et assoiffée de sang et peut donc contaminer un humain par simple morsure, ce qui entraîne une modification génétique chez sa victime. A la prochaine pleine lune, les humains mordus se transformeront en loup-garou, à la recherche d'une victime à dévorer sans pitié.

L'humain derrière qui se cache un loup-garou est difficilement repérable : ses activités, son espérance de vie sont comparables à celles des humains. Peut-être doit-on se fier à nos mères-grands qui nous disaient de « Se méfier de l'homme dont les sourcils se rejoignent ». Ce n'est que lorsqu'il se métamorphose, les soirs de pleine lune, que le mythe du loup-garou prend forme. L'homme devient alors un être hybride mi-homme mi-loup. Son corps recouvert de poils prend en général plus de volume. Sa force et certains de ses sens dont l'ouïe ou l'odorat se décuplent. Une fois métamorphosé, il possèderait des pouvoirs magiques. On dit encore que l'homme se transforme en un loup énorme aux sens hyper développés. Une chose est sûre : sa férocité n'a pas d'égal ! Il puise son énergie et sa force de l'astre lunaire, sous la lumière duquel il se rassemble en clan. La lune exerce un vrai pouvoir sur l'être hybride qui lui voue un vrai culte.

Les humains vivent en famille, les loups en meute et les loups-garous généralement en clan. Le clan se définit comme un territoire de rencontre. Dans cet endroit, la nature a tous les droits : ce sera un parc ou un terrain vague. Dans les grandes villes, il n'est pas rare de retrouver plusieurs clans s'associer pour éviter les conflits d'espace. On trouve aussi, dans les régions reculées, des loups-garous solitaires qui restent toutefois en contact avec ceux des environs. Leur point commun : ces êtres « sociaux » sont très proches de la nature et de l'environnement.

Comme le vampire avec qui il a beaucoup de similitudes, il est désigné comme étant une créature du diable et est censé cacher sa véritable identité aux yeux des humains. S'il ne respecte pas cette règle, il peut être banni du clan. On dit par ailleurs que les deux sociétés se livrent une guerre sans merci. Il préfère évidemment la nuit au jour mais lui, contrairement au vampire, tolère le jour. On dit que pour se débarrasser d'un lycanthrope, il faut utiliser une arme en argent ou que le feu peut le terrasser. La décapitation semble aussi être un moyen redoutable. Pour tout autre membre amputé, la faculté de se régénérer lors de la pleine lune suivante le fera repousser.

Un animal fabuleux affola, au XVIIIe siècle, les populations du Gévaudan (aujourd'hui région de la Lozère). La bête du Gévaudan, réputée diabolique et invulnérable, fut l'objet pendant trois ans d'expéditions villageoises et de battues officielles. Sa première apparition et sa première victime datent du 30 juin 1764, et se poursuit dans la région de Langogne, où une jeune vachère est attaqué en plein jour par un animal ressemblant à un énorme loup mais avec une tête beaucoup plus grosse et beaucoup plus effilée, une gueule énorme et une queue épaisse et touffue. C'est ainsi que débute un sanglant carnage lors duquel plus de 100 personnes seront tuées... La légende de la bête du Gévaudan est née.

Les attaques du mystérieux animal se multiplièrent. Toutes les victimes présentaient d'horribles blessures : éventrées, dépecées, la peau du crâne arrachée et même décapitées. Ces attaques alimentèrent bien des bruits, et la rumeur arriva aux oreilles du roi Louis XV. Des battues furent alors organisées, aidées à coup de primes (jusqu'à 9400 livres) et effectuées par les Dragons du roi. La Bête demeura insaisissable et continua à semer des cadavres sur plusieurs dizaines de kilomètres. Le peu de chasseurs qui arrivèrent à blesser la Bête racontaient qu'à chaque fois elle s'effondrait, mais finissait par se relever et repartir. On murmura alors que le Malin, en personne, se cachait derrière tout ça.

La croyance populaire parle de loups solitaires, mais cette thèse est en réalité la moins probable de toutes, car les loups solitaires n'attaquent l'homme que très rarement et uniquement en état de famine. De plus, ils ne décapitent jamais leur proies, or de nombreux cas de décapitation furent relevés... Une des rares constantes était qu'aucun homme adulte n'en avait été victime et que toutes les attaques avaient pour cible des catholiques dans une région ou les tensions étaient très fortes entre ceux-ci et les huguenots protestants, très minoritaires. Plus de 250 ans plus tard, le mystère reste encore entier…